Emilie : « Cette mission représente un défi personnel et une aventure unique »
Émilie, passionnée par le plancton, revient sur son parcours académique et ses motivations pour la Mission Bougainville. Cette aventure, mêlant recherche scientifique et collaboration avec la Marine nationale, représente pour elle une étape essentielle dans sa carrière.
Émilie sera affectée à Tahiti en binôme avec Lucien.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Émilie : J'ai 23 ans, et je suis en deuxième année de master en Sciences de la mer à Sorbonne Université. Avant cela, j'ai obtenu une licence en Sciences de la vie, avec une spécialisation en écologie.
Durant mes études, j'ai aussi eu l'opportunité de rejoindre le club de plongée sous-marine de l'association sportive de l'université, une expérience qui a profondément marqué mon parcours. Cette combinaison entre ma formation et la plongée a éveillé ma conscience sur l'importance de la biodiversité marine et m'a permis de découvrir le monde fascinant du plancton. C’est cette prise de conscience qui a alimenté ma passion et a guidé mon choix de poursuivre mes études dans ce domaine.
Qu'est-ce qui vous a motivé à postuler pour la Mission Bougainville et comment avez-vous découvert cette opportunité ?
É. : J’ai découvert la mission lors de la réunion de présentation dédiée, organisée sur le campus de Jussieu.
Ma motivation pour cette expérience découle directement de ma passion du plancton ! L'aspect des sciences participatives et la sensibilisation du public à l'importance cruciale du plancton dans les écosystèmes marins, me tiennent particulièrement à cœur. Cette mission représente pour moi un défi personnel et une aventure unique.
La mission se déroule en collaboration avec la Marine nationale. Qu'attendez-vous de cette expérience unique à bord de navires militaires ?
É. : Je m'attends à vivre une expérience des plus enrichissantes. Je suis persuadée qu’il y aura un véritable échange avec les marins : j’aurai l’opportunité d’en apprendre autant sur leurs missions et leur quotidien que ce qu’ils pourront découvrir de nos activités scientifiques à bord. Cela promet une belle synergie !
Comment vous préparez-vous à assumer des responsabilités scientifiques en autonomie durant la mission ?
É. : Nous avons suivi plusieurs formations scientifiques à Banyuls-sur-Mer et à Villefranche-sur-Mer, qui nous ont permis de nous préparer au mieux aux différentes tâches à bord. Ces formations nous ont familiarisés avec l'utilisation des capteurs, le traitement des données, la gestion des imprévus, ainsi que l’installation et la réparation des équipements. Nous avons également appris à récolter le plancton et à maîtriser les différentes manipulations associées.
En parallèle, nous avons échangé avec les anciens VOA pour anticiper les éventuelles difficultés et affiner nos protocoles.
Enfin, nous avons reçu des conseils précieux en médiation scientifique, afin de pouvoir expliquer clairement aux marins l’utilité de chaque capteur et les impliquer dans le processus de collecte.
Quels défis anticipez-vous durant cette mission et comment envisagez-vous de les surmonter ?
É. : Lucien et moi sommes affectés à Papeete, sur le BSAOM Bougainville, un véritable défi puisqu'il s'agit de la première année de la mission à cet endroit. Nous devrons tout organiser sur place et établir des liens pour présenter la mission aux communautés des îles où nous ferons escale. Heureusement, nous pourrons compter sur l’expertise d’un membre de Plankton Planet et les précieux conseils des anciens VOA pour nous orienter et nous soutenir.
Comment cette mission contribuera-t-elle à votre carrière et à votre développement personnel ?
É. : Je m'attends à une expérience exceptionnelle, tant sur le plan scientifique que personnel. Cette année sur le terrain me permettra de mettre en pratique mes connaissances tout en contribuant au développement des sciences participatives. Les échanges avec les marins et les populations locales seront une source d'enrichissement humain et scientifique. Je suis convaincue que cette mission m'apportera de nouvelles compétences qui me seront utiles tout au long de ma carrière.
Quelles compétences espérez-vous acquérir ou perfectionner au cours de cette mission ?
É. : Je souhaite approfondir mes compétences techniques, notamment dans l’utilisation des capteurs en milieu maritime et la taxonomie du plancton. Je compte également développer mon autonomie et mes capacités en gestion d’équipe, car je serai amenée à encadrer des opérations sur le terrain.
Aussi, la médiation scientifique est une compétence que je tiens à acquérir.
Avez-vous réfléchi à ce que vous aimeriez faire après la mission Bougainville ?
É. : Oui ! Je pense poursuivre avec une thèse, idéalement dans le prolongement des travaux de cette mission. Si l'opportunité se présente, j'aimerais continuer à contribuer à ce projet après son achèvement.