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Caroline : « Les interactions avec les marins promettent d'être une source d'enrichissement »

Caroline, 23 ans, est diplômée en Sciences de la mer à Sorbonne Université. Passionnée par la recherche marine et attirée par l'idée d'allier sciences et navigation militaire, elle nous dévoile ses motivations et ses attentes pour cette expérience unique à bord d’un navire de la Marine nationale. 

Caroline sera affectée à Nouméa en binôme avec Corentin.
 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? 
Caroline :
Je viens tout juste de terminer mon master 2 en Sciences de la mer à Sorbonne Université. Avant cela, j’ai obtenu une licence en Sciences marines à l’université de Brest, puis à l’université du Québec à Rimouski, où j’ai passé ma troisième année en échange.

Qu'est-ce qui vous a motivé à postuler pour la Mission Bougainville ?
C. :
J’ai découvert la Mission Bougainville lors d’une réunion d’information pendant mon master 1. L'idée de participer à des recherches sur le microbiome marin, tout en travaillant sur la fiabilisation de capteurs frugaux à grande échelle, m’a immédiatement séduite. 
L’opportunité unique de combiner mes compétences scientifiques avec une immersion dans le milieu militaire a piqué ma curiosité !

La mission se déroule en collaboration avec la Marine nationale. Qu'attendez-vous de cette expérience unique de travailler à bord de navires de la Marine ?
C. :
Travailler à bord d’un navire de la Marine nationale va être une expérience incroyable pour développer mon adaptabilité dans un environnement nouveau, comme celui de l’Océan Pacifique. Cela me permettra aussi de voir concrètement comment les instruments océanographiques sont déployés dans un cadre opérationnel, sur un navire d’opportunité. 
J’ai aussi hâte d’améliorer mes compétences en communication et médiation scientifique dans ce contexte collaboratif. Les interactions avec les marins promettent d'être une source d'enrichissement mutuel.

Comment vous préparez-vous à assumer des responsabilités scientifiques en pleine autonomie ?
C. :
Grâce aux enseignements que j’ai reçus durant mon master et aux formations spécifiques pour la Mission Bougainville, j’ai acquis une solide expertise sur le plancton, l’océanographie embarquée, l’analyse des données marines et le fonctionnement de la Marine. Je suis convaincue que ces compétences me permettront de gérer mes responsabilités scientifiques en toute autonomie dans cet environnement militaire.

Quels défis anticipez-vous durant cette mission et comment comptez-vous les surmonter ?
C. :
Je m'attends à affronter des défis, notamment des imprévus en mer et des complications liées aux processus bio-informatiques. Cependant, je pense que les compétences que j'ai développées au cours de mon parcours universitaire, associées au soutien du comité scientifique de la Mission Bougainville, me permettront de surmonter ces obstacles. 
Je compte aussi sur l’expérience que j’acquerrai tout au long de la mission pour m’adapter efficacement.

En quoi pensez-vous que cette mission pourra enrichir votre carrière et votre développement personnel ?
C. :
Cette mission va enrichir ma carrière en me permettant de contribuer aux avancées sur le microbiome marin, notamment via l’utilisation d’outils de mesure durables. 
J’espère aussi sensibiliser un large public aux enjeux des écosystèmes planctoniques, qui restent encore peu connus. 
Sur le plan personnel, passer un an en mer, loin de tout, élargira considérablement mes horizons humains et professionnels. Cela renforcera également mon autonomie et ma capacité à m'adapter à des environnements inédits.

Quelles compétences espérez-vous acquérir ou développer au cours de cette mission ?
C. :
J'espère développer mon adaptabilité et mon autonomie, tout en approfondissant mes compétences scientifiques. Je souhaite aussi améliorer mes aptitudes en vulgarisation et transmission des connaissances scientifiques, afin de sensibiliser efficacement différents publics.

Avez-vous déjà pensé à ce que vous pourriez faire après Bougainville ?
C. :
Après la Mission Bougainville, je souhaiterais poursuivre dans l’étude des écosystèmes planctoniques, soit en entamant une thèse, soit en occupant un poste d’ingénieure dans ce domaine.