Corps des possibles

Les sous-sols du campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université abritent d’impressionnantes collections médicales qui rassemblent près de 15 000 pièces osseuses, spécimens en fluide, cires anatomiques, ainsi que des instruments scientifiques et un important fonds documentaire dédié au corps humain.
Eloïse Quétel est la responsable de ces collections médicales. Dans ce premier épisode de Corps des Possibles, elle nous fait découvrir ces collections inédites, non accessibles au public, et nous explique son métier.
Par le prisme de son travail, elle aborde notre rapport au corps humain, tant dans sa part d’étrangeté, que dans sa dimension esthétique et artistique. Une première entrée en matière pour explorer cet objet surprenant avec lequel nous vivons au quotidien… le corps !

Invitée : Eloïse Quétel, responsable des collections médicales et du patrimoine artistique au sein de la bibliothèque de Sorbonne Université ; conservatrice-restauratrice de restes humains et matériaux organiques.

Nathanaël Jarrassé est chargé de recherche au sein de l’équipe AGATHE, l’acronyme pour Assistance aux Gestes et Applications THErapeutiques. Il y développe des aides techniques robotiques à destination des personnes en situation de handicap, telles que des prothèses.
Au micro de Studio Nova, il délimite les contours de son domaine de recherche, “l’assistance au geste”, et par la même occasion ceux du corps, puisque son travail interroge directement les limites du corps humain.
Son métier soulève également de nombreuses questions éthiques et entre en résonnance avec d’importants enjeux sociétaux contemporains qu’il a accepté d’interroger.
Dans cet épisode, Nathanaël Jarrassé questionne les représentations que l’on peut avoir autour de ce domaine de recherche, afin de déconstruire l’image de “l'homme cyborg”. Une nouvelle entrée en matière qui articule le sujet du corps et de la robotique !

Invité : Nathanaël Jarrassé, chargé de recherche au CNRS à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR) de Sorbonne Université.

Solenne Carof s’intéresse, entre autres, au sujet de la grossophie. À travers le  prisme de la sociologie, cet épisode de Corps des Possibles traite des discriminations liées, de près ou de loin, au corps.
Elles sont encore nombreuses aujourd’hui, s’appliquent à toutes les sphères de la société et sont souvent invisibles voire invisibilisées. Solenne Carof nous prête aujourd’hui ses lunettes de sociologue pour mieux percevoir et analyser ces discriminations, dont une en particulier : la grossophobie.
Qu’est-ce qu’un corps gros ? Comment la perception du corps par la société a évolué au cours de l’histoire ? Quelles formes concrètes de discrimination prend la grossophie ? Sous quelles formes de discriminations la grossophobie se traduit-elle ? Et surtout, que peut-on faire pour lutter contre cette discrimination ? Une exploration du corps sous toutes ses formes et ses coutures !

Invitée : Solenne Carof, maîtresse de conférences en sociologie à Sorbonne Université et autrice de Grossophobie, sociologie d’une discrimination invisible.

Anaëlle Afraoui pratique les échecs depuis l’âge de 5 ans et demi. Championne de France d’échecs jeune universitaire en 2019, elle met également un point d’honneur à intégrer sa passion au métier auquel elle se destine : le professorat. Ici, elle nous explique en quoi les échecs sont un sport permettant de développer beaucoup de capacités, aussi bien sur le plan intellectuel que comportemental.
En tant que discipline sportive, les échecs nous font aussi redécouvrir notre corps et le mettent parfois à rude épreuve : longues parties de 7 heures, concentration intense, entraînement physique et sportif préconisé…
Comme dans toutes les sphères de la société, et souvent dans le milieu sportif, les problématiques de l’inclusivité et de la médiatisation se posent aussi dans les échecs ; des questions qu’Anaëlle Afraoui aborde avec nous dans cet épisode. Une nouvelle exploration du corps, cette fois-ci par le prisme de petits objets en noir et blanc : tours, cavaliers, reines, rois et pions !

Invitée : Anaëlle Afraoui, joueuse d’échecs de haut niveau et alumna de Sorbonne Université

Le chorégraphe et spécialiste de danse baroque Guillaume Jablonka a récemment assisté le chorégraphe Hubert Hazebroucq pour monter la comédie-ballet de Molière, Le Malade Imaginaire, avec le Théâtre Molière de Sorbonne Université.
Il nous raconte comment il a construit la chorégraphie pour cette pièce, entre recherches sur les traités de danse de l’époque, imagination, adaptation contemporaine et porosité avec les autres arts…
Au croisement de l’art et du sport, la danse mobilise notre corps à la fois comme matière et comme outil artistique, comme sujet et comme objet.
Cette dualité caractéristique de la discipline qu’est la danse en fait sa richesse, mais comme dans toute discipline sportive, il peut y avoir certains dangers que Guillaume Jablonka soulève dans ce dernier épisode. Une toute dernière exploration du corps, qui se transforme ici en objet d’art !

Invité : Guillaume Jablonka, maître de ballet du Théâtre Molière Sorbonne, formateur en danse baroque et membre de la Fédération française des professionnels en danse ancienne.