Sabine Berger

Sabine Berger

Docteure 2012 et maitresse de conférences

Mon parcours s’est construit au fil du temps sur la base unique de la passion : passion d’enseigner tout d’abord, passion pour le contact, passion pour la recherche documentaire et le travail de terrain, passion pour l’écriture enfin.

Sabine Berger est maîtresse de conférences en histoire de l’art médiéval, spécialisée en architecture religieuse et sculpture funéraire et co-responsable pédagogique du double cursus « histoire de l’art et droit » (licence, master 1), en partenariat avec Panthéon-Assas. Elle a été recrutée sur ce poste en 2013, après avoir soutenu en 2012 sa thèse de doctorat à l’école doctorale Histoire de l’art et archéologie de Sorbonne Université. Elle a participé le 1er février à la Journée « S’engager en doctorat » à destination des masterantes et masterants de la faculté des lettres, c’est à cette occasion que nous avons recueilli son témoignage.

Un parcours construit sur la base unique de la passion

Comme elle le dit si bien, son parcours s’est construit au fil du temps sur la base unique de la passion : passion d’enseigner tout d’abord, passion pour le contact, passion pour la recherche documentaire et le travail de terrain, passion pour l’écriture enfin. En 2005, elle a obtenu un contrat doctoral pour 3 ans et tout fait les années suivantes pour toujours trouver un financement, même modeste, jusqu’à la finalisation de son manuscrit de thèse.
Elle estime que sa thèse s’est déroulée dans de très bonnes conditions matérielles puisqu’au-delà du contrat doctoral et des aides ponctuelles pour l’aider dans ses nombreux déplacements de la part du Centre André Chastel, son laboratoire de recherche, elle n’a guère ressenti d’isolement. Sa mission doctorale d’enseignement dans le supérieur lui permettait de côtoyer chaque semaine, étudiantes/étudiants, doctorantes/doctorants et l'équipe pédagogique, dans l’atmosphère conviviale de l’Institut d’Art et d’Archéologie et de l’I.N.H.A. Rétrospectivement, Sabine Berger est fière d’être parvenue au bout de cet exigeant travail de formation, qui lui a permis d’être où elle est aujourd’hui, et heureuse de toutes les rencontres qu’elle a pu faire durant ces années.

Un poste de maitresse de conférences obtenu l’année suivant sa soutenance

L’année de sa soutenance de thèse (2012-2013), elle s’était résolue à passer plusieurs concours patrimoniaux consciente du faible nombre de postes de maître de conférences, dans sa discipline et sa spécialité. Elle a eu l’heureuse surprise de constater l’ouverture, au printemps 2013, de trois postes avec un profilage en architecture médiévale, dont l’un, à Sorbonne-Université. Candidate locale, elle a composé le meilleur dossier possible et bien répété son audition. Elle a eu la chance d’être recrutée sur ce poste, avec un concours exigeant, elle indique que « Même avec le réseau le plus étoffé, un docteur ne sera élu sur un poste que s’il est excellent. Pas de syndrome de l’imposteur, donc : il faut travailler très dur et avoir confiance en soi ! »

Les compétences acquises pendant le doctorat

Sabine Berger pense que les doctorantes et doctorants « peaufinent » en doctorat des compétences ou des traits personnels déjà présents sans en avoir conscience. Ce sont la communication, écrite comme orale ; le travail individuel, l’autonomie, le travail d’équipe, l’écoute, la solidarité, le sens de l’effort, la rigueur et la résistance à l’adversité ; la curiosité, qui permet de ne jamais s’ennuyer ; l’humilité et l’envie permanente d’apprendre. Développer ses soft skills est très important, tout autant que travailler à améliorer ses compétences linguistiques, numériques ou encore techniques. Elle se souvient avoir personnellement tiré profit des stages de l’URFIST et bénéficié d’un renforcement de ses connaissances latines grâce à un programme de formation proposé par le CNED. Dans le cadre de la formation doctorale obligatoire, le CIES (Centre d’Initiation à l’Enseignement Supérieur) à l’époque, lui a apporté des compétences très utiles en docimologie comme en informatique ou bien en vulgarisation scientifique.

Les défis du métier d’enseignante-chercheuse

Selon elle, le maintien d’un équilibre vie personnelle, vie professionnelle est un défi de tous les instants dans ce métier, mais elle a confiance dans la génération actuelle qui semble nettement plus disposée que la sienne à ne pas « sacrifier » sa vie privée, même si le travail est des plus passionnants ! Selon elle, les charges pédagogiques et administratives sont très prenantes pour un maître ou une maitresse de conférences et cela peut avoir un impact sur le volet recherche de la profession, surtout si l’enseignant-chercheur/enseignante-chercheuse choisit de s’impliquer en pilotant par exemple un double diplôme ou un master professionnalisant. Personnellement, elle préfère moins publier mais très bien s’occuper de ses étudiantes et étudiants.