Marcellin Perceau

Marcellin Perceau

Un docteur devenu ingénieur d’études physiques chez SAFRAN

J’ai participé à la journée Safran organisée par le Département formation et carrière en octobre 2021 à Eragny. Lors de la visite du site, j’ai rencontré des collaborateurs de SAFRAN et j’ai déposé mon CV.

Marcellin Perceau est un docteur de Sorbonne Université à l’école doctorale SMAER. Il a été recruté juste après sa soutenance en avril 2022 par Safran Electronics et Defense.

Quel est votre parcours ?
Marcellin Perceau : J’ai commencé mon cursus par les classes préparatoires dans un lycée de Dijon, j’ai ensuite intégré l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Metz où j’ai fait un double diplôme : un diplôme d’ingénieur généraliste en France et une maitrise en génie mécanique orientée aéronautique à l’université de Sherbrooke au Canada. Au cours de ce cursus, j’ai effectué un projet de recherche de 8 mois dans un Laboratoire de l’université de Sherbrooke sur de la modélisation. De retour en France, j’ai fait mon stage de 6 mois de fin d’étude d’ingénieur chez AviaComp, une entreprise équipementière d’Airbus où j’ai fait de l’optimisation de soudure sur des matériaux thermoplastiques. Je souhaitais ensuite me diriger vers de la R&D, j’ai cherché un sujet de thèse CIFRE que j’ai trouvé chez Renault.

Parlez-nous de votre sujet de thèse.
M.P. : Mon sujet s’intitulait « Étude de l'aérodynamique interne des moteurs essence à cycle de Miller ». Je l’ai fait sous la direction de Philippe Guibert du laboratoire Jean Le Rond d’Alembert. En résumé, j’ai étudié les mouvements d’air internes aux moteurs thermiques pour améliorer leurs performances. Le cycle de Miller qui pourrait remplacer le cycle d’Otto, utilisé classiquement, permet de réduire la consommation en carburant mais peut créer des perturbations dans le moteur. J’ai construit un banc moteur à cylindre transparent, puis assemblé un système optique de mesure de champs de vitesse par vélocimétrie laser de type Dual-PIV (Dual Particle Image Velocity). L’injection d’un nuage de particules d’huile qui ne modifie pas l’écoulement dans le dispositif, permet de le rendre « visible » et de l’analyser. J’ai également modélisé le fonctionnement d’un moteur thermique pour estimer les bénéfices apportés par le cycle de Miller, qui s’est révélé plus efficace que le cycle d’Otto. Le contexte de la pandémie m’a permis de pousser ce modèle et de le complexifier, ce qui m’a permis de publier dans différentes revues scientifiques. Cela m’a probablement aidé dans la recherche d’un emploi. A contrario, cela m’a empêché de faire des conférences à l’étranger, je n’en ai fait qu’une, en visioconférence.

Comment êtes-vous entré chez Safran Electronics & Defense ?
M.P. : Dès le début de ma thèse, mon projet était de rejoindre le département recherche et développement d’une entreprise. Et dès mes années en école d’ingénieur, l’entreprise SAFRAN m’intéressait, notamment pour l’aéronautique. De part ma formation plus mécanique qu'électronique, je ne pensais cependant pas entrer dans la branche Electronic & Defense. J’ai participé à la « journée Safran » organisée par le Département formation et carrière en octobre 2021 à Eragny. Lors de la visite du site, j’ai rencontré des collaborateurs de SAFRAN et j’ai déposé mon CV. Cette visite d’entreprise a vraiment été très intéressante. J’ai ensuite postulé à une offre sur les moteurs Stirling. J’ai été retenu et j’ai passé trois entretiens. Le premier a eu lieu avec la directrice des ressources humaines du groupe avec pour but d’évaluer ma motivation, le deuxième était technique et s’est déroulé avec le manager direct et les responsables du département et un dernier enfin avec une responsable des ressources humaines du site d’Eragny. J’ai soutenu le 23 mars 2022, j’ai été recruté en CDI le 1er avril 2022.

Quelle est votre mission ?
M.P. : Je travaille actuellement sur un sujet en lien avec les machines thermiques à piston. Il s’inscrit dans la continuité de mes travaux de thèse. Je contribue au développement de machines cryogéniques performantes de type Stirling. Elles sont utilisées pour le refroidissement de capteurs infrarouges. Le domaine est différent de ce que j’ai pu faire auparavant et je continue d’apprendre. Je fais principalement de la modélisation mais aussi des expériences et de la veille technologique.