Caroline Michel D'annoville

Caroline Michel d'Annoville

Copilote du programme thématique « Sociétés en mutation » du projet SOUND

Notre rôle est à la fois d'impulser une dynamique de recherches [...], de coordonner les initiatives et les relayer au sein de nos communautés et du grand public.

Professeur en archéologie et histoire de l'art à Sorbonne Université, Caroline Michel d'Annoville copilote, avec Juliette Dross, le programme thématique « Sociétés en mutation » du projet SOUND. Elle nous partage son parcours et son implication au sein de ce projet transdisciplinaire qui a pour objectif de faire résonner les savoirs et les expertises de l’Alliance Sorbonne Université.

Décrivez-nous, en quelques mots, votre parcours et vos fonctions actuelles.

Caroline Michel d'Annoville : Après un double cursus en Histoire et en archéologie, j'ai dirigé des fouilles et des études de bâtiments pour le compte d'associations ou de collectivités territoriales ou régionales. Dans le même temps, après l'obtention de l'agrégation d'histoire, j'ai préparé une thèse en Histoire romaine tardive, ce qui m'a permis d'intégrer l'École française de Rome comme membre de la section Antiquité avant d’être recrutée comme maîtresse de conférences en Histoire romaine à l'Université Grenoble Alpes.

Suite à l’obtention d’une habilitation à diriger des recherches (HDR), j'ai rejoint en 2015 la faculté des Lettres de Sorbonne Université comme professeure en archéologie et histoire de l'art. Depuis, outre des missions administratives (j'ai été directrice de l'UFR d'histoire de l'art et archéologie durant 5 ans), je dispense des cours sur l'Antiquité tardive  et je mène des recherches sur le terrain dans le sud de la France et en Tunisie.

Pouvez-vous nous présenter quels sont, selon vous, les objectifs et les enjeux du projet SOUND ?

C. M. A. : Le projet SOUND a un double objectif : d’une part renforcer une synergie au sein de nos communautés universitaires en permettant à ses membres de tisser des liens au sein de Sorbonne Université et de ses partenaires de l’Alliance. D'autre part, faire résonner nos savoirs et nos expertises au sein de la société selon trois grands programmes thématiques : « Sociétés en mutation », « Mondes durables » et « Approche globale de la santé ».  

L'enjeu est donc de taille pour SOUND puisque le projet doit soutenir cette dynamique collective, favoriser des approches pluridisciplinaires tout en les structurant pour aborder de grandes questions d'aujourd'hui et trouver les moyens d'amplifier nos réflexions auprès de publics différents.

Pourquoi avez-vous eu envie de devenir pilote d’un programme thématique ?

C. M. A. : D’abord pour éprouver des expériences professionnelles dans un autre cadre, à une autre échelle, sur des questions actuelles qui mettent en prise les sciences et la société, en leur donnant une épaisseur historique. En archéologie, la recherche rallie des spécialistes de domaines scientifiques différents, issus des sciences humaines et sociales, des sciences exactes et des sciences du vivant, pour croiser les données et les regards. La démarche pluridisciplinaire s'impose pour appréhender un sujet, un site, un objet, sur une période couvrant toutes les périodes historiques, y compris les plus récentes.

J'ai également souhaité être associée à la construction d'une dynamique collective pour prolonger, au niveau de l'Alliance Sorbonne Université, mes expériences de coordination d'équipes et/ou de programmes mises à l'épreuve dans différentes missions administratives, comme la direction de mon UFR ou la participation à différents conseils (facultaires ou autres).

Quel sera votre rôle en tant que pilote ?

C. M. A. : Le rôle de pilote se conçoit de façon collégiale (6 pilotes au total, assistés de conseils scientifiques spécifiques à chaque programme thématique). Notre rôle est à la fois d'impulser une dynamique de recherches et de réflexions sur les thèmes définis dans les grands programmes thématiques, de coordonner les initiatives avant de les relayer au sein de nos communautés scientifiques puis auprès d'un public élargi, par l'intermédiaire d'actions ou de supports à créer. Il s'agira d'animer ce nouveau pôle de réflexion selon des modalités inédites et d'en faire un espace favorable à l'élaboration de projets de recherches et de valorisation, ainsi qu’au partage de nos idées et de nos réflexions dans différentes sphères de la société.