Sommet de la data à Sorbonne Université
Sommet de la data à Sorbonne Université
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Sommet de la data à Sorbonne Université

Les plus grandes universités au monde s’engagent pour l’ouverture des données de la recherche et réclament un cadre juridique et des moyens.

Le sommet international du droit des données de la recherche – Research Data Rights Summit –, s’est tenu à Sorbonne Université, lundi 27 janvier 2020. Cette initiative a réuni neuf réseaux majeurs d’universités de recherche intensive des grandes régions du monde. Elle a été l’occasion de signer la « Déclaration de la Sorbonne » sur le droit des données de la recherche. Ce texte affirme avec énergie la volonté des universités de partager leurs données tout en appelant avec fermeté les gouvernements à adopter un cadre juridique clair pour réguler ce partage et à donner les moyens de le mettre en place.

Sommet de la data à Sorbonne Université

Co-organisée par Sorbonne Université, la Universiteit van Amsterdam (UvA) et la University College of London (UCL), ce sommet de la data est inédit de par son ampleur : neuf réseaux représentant plus de 160 des principales universités de recherche intensive dans le monde. L’ambition du message qu’il adresse à la communauté scientifique internationale, aux financeurs de la recherche et aux gouvernements à travers la « Déclaration de la Sorbonne » qui y sera signée, l’est tout autant. Ce document-cadre, destiné à promouvoir le partage et le bon usage des données appelle la communauté de la recherche publique et privée à s’associer à cet engagement. Il met aussi les gouvernements et les financeurs de la recherche devant leurs responsabilités de donner aux universités les moyens financiers et le cadre juridique adéquat pour ouvrir les données.

C’est un enjeu essentiel pour la qualité et la transparence de la recherche. C’est également un enjeu économique crucial : financées en grande partie par de l’argent public, les données de la recherche représentent des dizaines de milliards d’euros à l’échelle mondiale. L’objectif est donc de les rendre accessibles afin d’accélérer les découvertes scientifiques et le développement économique. Par exemple en Europe, selon un rapport PwC[1] produit par la Commission européenne, partager et mieux gérer les données de la recherche permettrait d’économiser 10,2 milliards d’euros par an, avec un potentiel supplémentaire de 16 milliards d’euros de valeur ajoutée par l’innovation engendrée.

Les participants impulsent ce changement en proposant des solutions concrètes afin de redonner confiance en la recherche publique et accélérer le développement de la connaissance et de l’économie.

[1] Cost of not having FAIR research data, PwC EU Services, March 2018

Les réseaux signataires :