Manon, Thomas, Mathilde et Hugo ©Stéphane Marc/Marine Nationale/Défense
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Mission Bougainville : rencontre avec les 4 Volontaires Officiers Aspirants

Mathilde, Thomas, Hugo et Manon sont en master à Sorbonne Université. Les trois premiers étudient les sciences de la mer, la dernière, l’écophysiologie et l’écotoxicologie. Tous les quatre sont les lauréats de l’appel à candidatures pour la mission Bougainville. En octobre 2023, ils embarqueront, pendant un an, sur deux navires de la Marine nationale pour étudier le microbiome océanique. Rencontre. 

 

 

Pourquoi avez-vous candidaté pour la mission Bougainville ?

Mathilde : J’ai toujours été fascinée par l’incroyable richesse des organismes microscopiques qui peuplent les milieux marins. À l'heure où la science prend conscience de l’importance du microbiome pour la santé des océans, j’ai vu la mission Bougainville comme une opportunité unique de contribuer à l’étude des écosystèmes planctoniques, le tout dans un environnement de travail inédit.

Hugo : Ce qui m’a intéressé, c’est la singularité et l’importance scientifique de la mission, mais aussi l’aspect médiation. La collaboration entre la Marine nationale et Sorbonne Université va être l’occasion de m’impliquer différemment dans la recherche.

Thomas : Cette mission représente une opportunité unique. Grâce à elle, je vais pouvoir combiner mon intérêt pour le plancton et collaborer avec des chercheurs afin de tester et d’améliorer des capteurs frugaux, qui, selon moi, représentent le future de l’acquisition de données en écologie marine. 

Manon  : Les expéditions océanographiques comme celles de Tara Océan m’ont toujours captivée. La mission Bougainville est une occasion unique de vivre une expérience humaine et scientifique hors du commun. C'est un rêve qui se réalise de pouvoir travailler dans un domaine qui me passionne, tout en vivant une aventure et en découvrant de nouveaux horizons. Comme la mission est en partenariat avec la Marine nationale, cela va en plus me permettre de découvrir un univers que je ne connais pas.

Qu’en attendez-vous ?

M. : Je pense qu’elle va permettre d’apporter des réponses à la communauté scientifique grâce à des instruments de mesure innovants. J’ai hâte d’échanger avec les équipages de la Marine nationale et le public une fois à terre !

H. : Cette expérience va être enrichissante à tous les points de vue : humain, scientifique… Je vais aussi pouvoir mettre à profit et développer mes compétences en gestion de projet et d’équipe. 

T. : Il y a une part d’aventure qui m’attire dans ce projet. Partir en mer pendant plusieurs semaines et pouvoir mettre en pratique mes connaissances dans un environnement inconnu est une excellente façon de me tester et de développer mon autonomie. La vie à bord me permettra aussi de rencontrer des gens d’horizons différents, qui partagent tous un intérêt pour le milieu marin. 

M. : Je souhaite pouvoir contribuer à la connaissance scientifique en apportant de nouvelles données sur des zones qui sont rarement échantillonnées. J’espère vivre une véritable aventure en découvrant de nouvelles personnes, de nouveaux paysages…. Je suis également consciente que cette mission me fera acquérir de nouvelles compétences qui seront précieuses tout au long de ma carrière professionnelle. Dans l'ensemble, j'attends beaucoup de cette mission. Je suis sûre qu’elle me marquera à vie et que je pourrai en tirer le meilleur tant sur le plan professionnel et personnel.

Vous allez assumer une responsabilité scientifique en pleine autonomie, comment vous y êtes-vous préparé ?

M. : Nous avons tous reçu une formation de haut niveau à l’Institut de la Mer de Villefranche puis une formation militaire à l’École navale pour nous préparer au mieux à l’échantillonnage dans le contexte particulier des bâtiments de la Marine. Je suis sûre que mon expérience de campagne océanographique dans l’Océan Indien l’année dernière pendant mon master me sera très utile pour faire preuve de polyvalence et gérer les imprévus à bord.

H. : Je me suis préparé en étudiant les différents outils que je serai amené à utiliser lors de cette mission. J’ai aussi été en lien avec plusieurs interlocuteurs travaillant dans les forces armées pour me préparer au poste de Volontaire Officier Aspirant.

T. : L’expérience d’une précédente campagne m’a montré que de nombreux problèmes peuvent venir perturber la récolte de données. Être conscient des différents types de problèmes pouvant survenir et connaître les moyens d’y remédier permet d’être prêt à y faire face sans céder à la panique.

M. : Au cours de mes différents stages et emplois étudiants, j’ai acquis une certaine autonomie dans les tâches qui m’ont été confiées. J’ai réalisé mon stage de master 2 au sein duquel j’ai endossé diverses responsabilités scientifiques.

Les candidatures 2024 sont ouvertes !

L’Institut de l’Océan propose à 6 étudiantes et étudiants de passer un an sur un bateau de la Marine, sous le statut militaire de Volontaire Officier Aspirant « Biodiversité », pour analyser les vies invisibles de l’océan. Intéressé ? Vous avez jusqu’au 31 janvier pour tenter votre chance !

Pour candidater, c'est ici