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Cinq unités de service mutualisées à Sorbonne Université

Depuis 2014, Sorbonne Université a mis en place des unités de service mutualisées à destination de l’ensemble de la communauté. Chargé de mission Plateformes et expertises, Stéphane Le Crom nous explique leurs missions et leur fonctionnement. 

Qu’est-ce qu’une unité de service mutualisée ? 

Stéphane Le Crom : Propres à chaque faculté, les unités de service ont pour vocation de mettre des moyens matériels et humains à la disposition des structures de recherche. Les unités de service mutualisées (USM) s’adressent, quant à elles, à l’ensemble de la communauté des trois facultés de Sorbonne Université. Elles proposent généralement des technologies de haut niveau et des expertises mises en commun. Elles sont accessibles aux collègues de Sorbonne Université, mais aussi d’autres universités, ainsi qu’aux partenaires économiques.

Dans quel contexte et avec quels objectifs ont-elles été mises en place ?

S. L. C. : L’objectif de ces unités mutualisées est le même que celui des unités de service : aider les membres de la communauté scientifique universitaire dans leurs expérimentations en leur fournissant les ressources nécessaires. Cela se traduit, d’une part, par un accès à des technologies de pointe et d’autre part, par la mise à disposition d’experts pour accompagner les porteurs de projets quelle que soit leur structure d’origine. 

Les deux premières USM labellisées ont été créées en 2014 en cotutelle avec l’Inserm et mutualisées entre les facultés de Médecine et de Science et Ingénierie. Trois nouvelles USM ont été créées en 2020 et 2021.

Quel est leur mode de fonctionnement ?

S. L. C. : Le mode de fonctionnement des USM est spécifique à chacune en fonction de leur domaine d’activité. Cependant elles ont toutes pour but d’aider la communauté scientifique. Plus encore que les équipements, ce sont les personnels experts qui y travaillent qui font toute la richesse des USM. Ces personnels sont majoritairement des ingénieurs experts dans leur thématique, mais également des personnels administratifs qui connaissent bien les problématiques des plateformes technologiques.

Chaque USM a mis en place un modèle économique qui lui est propre et propose des tarifs permettant à tous les publics d’accéder à ses ressources. Trois tarifications ont été mis en place pour les plateformes de Sorbonne Université : une première spécifique aux personnels travaillant dans les laboratoires affiliés à Sorbonne Université, une deuxième pour les académiques extérieurs, et une dernière, pour les industriels. Ce mode de facturation permet à chaque USM de disposer d’un budget lui permettant non seulement d’assurer la pérennité de son fonctionnement, mais aussi de répondre aux demandes de ses utilisateurs.                                  

Quel est le périmètre des différentes USM de Sorbonne Université et quels services proposent-elles ?

S. L. C. : Il y a aujourd’hui cinq unités de services mutualisées à Sorbonne Université. Dirigée par Antoine Muchir, l’unité PASS (Production et Analyse de données en Sciences de la vie et en Santé), est issue de la fusion des UMS Omique et LUMIC. Elle est dédiée à la gestion des ressources biologiques et à leur analyse à l’aide de méthodes à haut débit en cytométrie, protéomique et génomique. L’unité PPA (Phénotypage du Petit Animal), dirigée par Serban Morosan, gère et coordonne la recherche animale et les plateformes associées et offre un ensemble de services liés aux zootechnies. En partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, l’USM MOSaic (Méthodes et Outils pour les Sciences Participatives), dirigée par Romain Julliard, accompagne des porteurs de projets en sciences participatives, notamment en termes de mise en place d’infrastructures. 

Cette année, deux nouvelles unités ont été créées : Sacado et Summit. Sacado (Service d’Accompagnement au Calcul et au traitement de Données), dirigée par Nicolas Benoît, propose un service pour développer et pérenniser l’accès à des ressources et des compétences relatives aux besoins de stockage, de traitement des données et de calcul intensif. L’unité Summit (Sorbonne Université Maison des Modélisations, Ingénieries et Technologies), dirigée par Stéphane Labbé, fait suite aux tremplins Carnot Interfaces et Smiles. Elle a pour mission de développer l’activité partenariale avec les entreprises et de promouvoir les savoir-faire des laboratoires vers l’extérieur afin d’amplifier la valorisation des compétences et des résultats de recherche, ainsi que le transfert de technologies.

Comment ces UMS travaillent-elles avec les partenaires industriels ?  

S. L. C. : Nous avons mis en place, l’an dernier, un partenariat avec la startup Labtoo créée par un alumnus de Sorbonne Université, Guillaume Leboucher. L’objectif de ce partenariat est de mettre en relation les industriels avec les laboratoires et les plateformes de Sorbonne Université  via le portail développé par Labtoo. Même si cette mission a été quelque peu ralentie par la pandémie, la valorisation des plateformes et des expertises de l’université auprès des industriels reste l’une de nos priorités et fait d’ailleurs partie d’un des axes développés dans le projet Open@SU financé par le PIA3.