G. Garnier

Guillaume Garnier

Guillaume Garnier est doctorant de 3ème année dans l'école doctorale Sciences mathématiques de Paris. Il est encadré par Marie Doumic, Marc Hoffmann et Lydia Robert au Laboratoire Jacques Louis Lions (LJLL).
 

Que feriez-vous si vous pouviez prédire l’évolution des espèces ?

« Dieu ne joue pas aux dés ! » Comprendre les lois de l’évolution à l’aide des mathématiques.

Pensez-vous que l’on puisse prédire la manière dont va évoluer une espèce ? Pour une petite bactérie, la vie n’est pas très compliquée. Ponctuellement, des mutations vont venir affecter son métabolisme. Parfois, ces mutations seront bénéfiques et la bactérie deviendra super forte. Par exemple, elle se proliférera vite ou sera très résistante. Parfois, ces mutations auront au contraire un effet négatif voire même désastreux : la bactérie deviendra vulnérable et peut-être même mourra. En biologie évolutive, cela fait des années que les biologistes essaient de comprendre la manière dont les espèces évoluent.

Le but de ma thèse est de concevoir des méthodes mathématiques qui permettraient de comprendre les lois de l’évolution, c’est-à-dire les règles de probabilités qui régissent la manière dont les mutations impactent la capacité de survie des cellules. En quelque sorte, j’essaie de prédire à quel point une nouvelle mutation sera bénéfique ou non pour une bactérie. Pour cela, il n’y a pas de chemin tracé et toutes les méthodes sont les bienvenues : probabilités, statistiques, et autres.

En plus, j’ai de la chance, j’ai accès à de nombreuses mesures expérimentales réalisées sur des milliers de bactéries pendant plusieurs heures pour tester et appliquer mes modèles ! Le point négatif, c’est que toutes ces données sont floues et que je dois faire avec !