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Sommet de Times Higher Education : les universités du monde entier se rencontrent à New York

Début octobre, Sorbonne Université et des membres de l'Alliance 4EU+, les universités de Copenhague et de Varsovie, se sont réunis à New York pour assister à une conférence internationale organisée par Times Higher Education. Ce sommet académique mondial a été l'occasion d'échanger avec des partenaires de longue date et d’explorer des pistes de collaboration avec de nouveaux établissements. À cette occasion, la délégation de Sorbonne Université a rencontré les recteurs de Copenhague et de Varsovie, ainsi que Guillaume Fiquet, vice-président Relations internationales, partenariats territoriaux et socio-économiques à Sorbonne Université.

Le sommet Times Higher Education World Academic 2023 s’est tenu à New York du 10 au 12 octobre et a réuni recteurs, vice-recteurs et directeurs d’universités du monde entier. Le programme de la conférence balayait de nombreux sujets allant des affaires institutionnelles à la réussite des étudiantes et étudiants, en passant par l’implication des parties prenantes externes. Le public de la conférence a eu l’occasion d’écouter des professionnels de l'enseignement supérieur de tous les continents du Globe ou presque.

Pour cette première participation de la mandature, le vice-président Relations internationales, partenariats territoriaux et socio-économiques de Sorbonne Université, Guillaume Fiquet s'est réjoui de constater que de nombreux échanges ont porté sur les actualités internationales (tensions géopolitiques, crises environnementale et sanitaire, guerre en Ukraine), et l’implication et le rôle que jouent les universités dans ce contexte tendu.

« Quand on assiste à ce type de conférence, on s'attend à ce que tout tourne autour de l'élite ou des meilleures universités du monde. Les sujets, en fait, couvraient un éventail beaucoup plus large », raconte Guillaume Fiquet. Il ajoute : « Cette conférence a été l’occasion d’échanger avec les présidents et les recteurs d’université du monde entier sur de nombreux sujets.  Cela a permis d’ouvrir le dialogue sur les avantages des différents modèles universitaires et sur la façon dont nous pouvons améliorer nos propres missions. »

« Nous avons vu de nombreuses universités utiliser différents modèles économiques qui deviennent très coûteux pour les étudiantes et étudiants. Cela renforce ma conviction qu'en Europe, nous avons raison de maintenir nos universités en tant que service public. Les universités sont le meilleur investissement qu'une nation puisse faire pour la jeunesse », ajoute-t-il.

 

Cela renforce ma conviction qu'en Europe, nous avons raison de maintenir nos universités en tant que service public. Les universités sont le meilleur investissement qu'une nation puisse faire pour la jeunesse

Le professeur Henrik Wegener, recteur de l'université de Copenhague, a quant à lui apprécié les grandes discussions autour de la collaboration internationale et des enjeux politiques qui sont vécus par toutes les universités. « Les différentes sessions ont permis de démontrer que les universités ont des visions différentes de ces problématiques. Les notions d'ouverture et de mondialisation sont en train d’être redéfinies, repensées. » Et d’ajouter : « J'ai également été fasciné par les positions que prenaient les parties prenantes externes comme les médias, les politiciens et les leaders d'opinion. »

Henrik Wegener a, en outre, assisté aux sessions de la conférence sur l’enseignement académique et à celles animées par des étudiantes et étudiants. « Pendant des décennies, les universités et les politiciens se sont beaucoup concentrés sur la formation des étudiantes et étudiants dans le but de décrocher un emploi. Pourtant, cette communauté nous pousse dans une autre direction. Pour la première fois depuis très longtemps, les étudiantes et étudiants visent plus haut que le simple fait d'obtenir un premier travail. J'en entends me dire : « Donnez-nous des diplômes qui nous aideront à réparer le terrible gâchis que vous avez fait de la planète ». J'ai entendu cette complainte de nombreuses fois et je trouve que c'est très inspirant. »

Cette année, Times Higher Education a choisi comme thème « Les Trajectoires » dans le but d’inspirer les universités et les aider à trouver des moyens pour progresser. La conférence a également été l'occasion d'annoncer le classement 2023 de Times Higher Education.

Le professeur Alojzy Z. Nowak, recteur de l'université de Varsovie, a noté que « malgré la mobilité internationale, le libre échange d'idées et la possibilité de suivre des cours en ligne dans d'excellentes universités, la disparité entre les universités les mieux classées et les autres n'a pas changé. » Bien qu'il soit d'accord avec la plupart des critères de classement, le Pr Nowak aimerait avoir des discussions plus ouvertes sur la façon d'améliorer la performance des universités.

« Ce qui m'a surpris lors des discussions avec les collègues présents à la conférence, c'est qu'il semble que de nombreuses universités ont la même problématique : un manque d'argent pour financer la recherche, même en Amérique et en Europe de l’Ouest. »

Le sommet a aussi permis d’échanger sur les objectifs de développement durable (ODD) qui ont été mentionnés comme des critères importants dans les classements des universités, si ce n’est les plus importants.

Image en haut : Guillaume Fiquet avec Alojzy Z. Nowak, recteur de l'université de Varsovie, et Henrik Wegener, recteur de l'université de Copenhague.
Image en bas : Guillaume Fiquet lors de son intervention au sommet de Times Higher Education.