Les traités de paix 1918-1923

Les traités de paix 1918-1923

Par Isabelle Davion, Stanislas Jeannesson

La paix les uns contre les autres

Sorbonne Université Presses

Note de l'éditeur

Considérer comme un tout l’ensemble des traités conclus de 1918 à 1923, envisager de façon globale l’espace européo-méditerranéen, affecté dans sa totalité par une « guerre sans fin », interroger les premières années d’application des traités, lesquelles opèrent la bascule entre la sortie de guerre et l’entrée en paix, tels sont les objectifs de cet ouvrage, issu du renouvellement historiographique occasionné par le centenaire de la Grande Guerre.

De Brest-Litovsk à Lausanne, en passant par Versailles ou Trianon, la vingtaine de traités qui se succèdent en cinq années, dans des contextes très différents, ont pour point commun de mettre un terme, parfois de façon très provisoire, à un état de guerre qui, pour nombre de peuples d’Europe centre-orientale et du Moyen-Orient, se prolonge sous diverses formes bien au-delà de 1918. Ils s’efforcent en outre, avec plus ou moins de réussite, de mettre en place un nouveau système international, en mobilisant des acteurs multiples – dirigeants, diplomates, experts, opinions publiques – et des principes nouveaux, dont le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la sécurité collective, contribuant ainsi à façonner en grande partie l’Europe et le monde contemporains.


Isabelle Davion est maîtresse de conférences à Sorbonne Université et membre du laboratoire SIRICE (Sorbonne-Identités, Relations Internationales et Civilisations de l’Europe). Spécialiste d’histoire diplomatico-stratégique, elle travaille sur la guerre et les relations internationales, notamment en Europe centre-orientale.

Stanislas Jeannesson est professeur d’histoire contemporaine à Nantes Université et membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA). Historien des relations internationales, il travaille notamment sur l’évolution des acteurs et des pratiques diplomatiques au premier XXe siècle.