Direction du développement international
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Un engagement de chaque instant à la direction du développement international

À la tête de la direction du développement international (DDI), Christopher Cripps nous explique comment cette nouvelle direction de Sorbonne Université a continué à maintenir et enrichir les relations avec ses partenaires stratégiques malgré la crise sanitaire et le confinement.

Avec le Covid-19, les échanges en présentiel avec les partenaires internationaux ont brutalement été stoppés. Comment avez-vous vécu les premiers moments de cette crise qui a lourdement impacté la DDI ?

Christopher Cripps : Les catastrophes naturelles et les maladies infectieuses sont parmi les pires ennemis d’un directeur des affaires internationales. En trente ans de métier, j’ai dû gérer des situations comme le SRAS, le H1N1, les tsunamis en Thaïlande et au Japon, l’ouragan Katrina, plusieurs tremblements de terres et maintenant le Covid-19 qui dépasse de loin toutes ces expériences.

Lors de ma dernière mission en Chine début janvier, le coronavirus n’était pas encore au cœur des préoccupations mondiales. Les partenariats stratégiques  de Sorbonne Université prenaient leur envol. Les affaires marchaient. Deux semaines plus tard, la Chine se confinait. Tous les nouveaux projets que nous venions de mettre en route durant notre mission se sont arrêtés net.

Même si nous nous faisions du souci pour nos collègues et amis chinois, nous étions alors persuadés que tout rentrerait dans l’ordre rapidement. Nous connaissons la suite : l’Italie est tombée malade, puis l’Espagne, et la France début mars. Les mêmes collègues chinois pour qui nous nous inquiétions quelques semaines plus tôt nous appelaient pour proposer des masques et des conseils en nous souhaitant bon courage pour ce qui nous attendait. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Amérique du Sud… l’épidémie s’est abattue partout.

Quelles ont été vos premières réactions ?

C. C. : Dès l’alerte donnée, nous avons tout de suite pensé à nos étudiants en échange ou en stage à l’étranger. Le premier réflexe d’un directeur international est de s’assurer qu’ils sont en sécurité et de travailler avec les autorités locales et françaises pour les protéger sur place ou nous aider à les rapatrier.  
Une fois cette question réglée, grâce au travail de qualité des facultés, comme pour beaucoup de secteurs, la crise sanitaire nous a plongés dans un monde virtuel de visioconférences. Tous les partenaires internationaux se sont mis en télétravail, et le rythme de nos activités communes a ralenti pendant près de deux mois. Nous avons dû annuler une demi-douzaine de missions.

Cette crise nous a donc aussi poussés à entamer une réflexion de fond sur notre stratégie internationale. Comment maintenir nos objectifs de développement international dans l’enseignement supérieur sans effectuer de missions à l’étranger, sans recevoir nos collègues du monde entier et sans aller à la rencontre de nos futurs étudiants internationaux pendant plusieurs mois ? Est-ce que Sorbonne Université restera une priorité pour ses partenaires ? Est-ce que nous pourrons aller au bout de nos projets communs ? Etc. Autant de questions que nous nous sommes posés en avril, au pire moment du coronavirus pour la France.

Comment la DDI a-t-elle surmonté cette période exceptionnelle ?

C. C. : La DDI a tout de suite décidé de ne rien lâcher. Présents virtuellement tous les jours, nous avons continué à travailler autant que nous pouvions pendant le confinement avec des réunions d’équipe régulières et des objectifs hebdomadaires. Nous nous sommes mis au service de la communauté en assurant la traduction des FAQs et les messages officiels de la présidence, tout en contribuant à la création du site web en anglais.

Coté développement, avec le président de Sorbonne Université et le vice-président développement international, nous avons immédiatement convergé vers une approche proactive envers nos partenaires.
Durant tout le mois d'avril, nous avons fait avec eux un maximum de relationnel. Nous avons pris de leurs nouvelles. Nous leur avons envoyé, de la part du président, des lettres parlant des projets concrets (de recherche, de mobilité, etc.) que nous avions déjà initiés ensemble. Nous leur avons aussi proposé d'explorer avec nous de nouveaux projets autour des conséquences du Covid-19. Nous avons enfin réfléchi ensemble à un plan pour continuer à construire nos partenariats via des outils virtuels : ateliers thématiques de recherche en visioconférence, développement de programmes de formation mêlant enseignements à distance et présentiels, etc.

Dès le mois de mai, nos partenaires américains, canadiens, australiens, mexicains ont commencé à répondre à nos sollicitations. J’ai été rassuré de voir qu’une fois passée la sidération du début de crise, quasiment tous nos partenaires, à l'exception de ceux qui étaient encore très affectés par le virus, ont répondu et confirmé leur envie de continuer d'avancer avec nous « virtuellement ».

Quel bilan tirez-vous de cette crise ?
 
C. C. : La crise nous a fait prendre du retard sur les projets en cours à la fois en externe, dans la construction de partenariats, et en interne, sur la mobilité étudiante. Mais elle nous a aussi aidé à redéfinir les priorités avec nos partenaires et avoir des échanges plus concrets, plus stables et plus précis dans nos collaborations. Elle nous a également permis de mettre en place de nouvelles méthodologies de travail en interne entre les différents acteurs de l'international des niveaux universitaires et facultaires.

Le fait de ne pas pouvoir voyager, de devoir communiquer virtuellement, nous a donné l’opportunité de mieux planifier l’avancée de nos projets. Ce que nous aurions fait lors d’un déplacement de plusieurs jours, la visioconférence nous permet de le faire en une réunion de quelques heures. Je ne dis pas qu’il faille éliminer le contact physique et le présentiel. Bien au contraire. Les missions à l’étranger sont nécessaires pour construire les partenariats, pour mieux se connaître, se voir et travailler ensemble. Mais, il est certain que les réunions virtuelles occuperont une place centrale dans la façon de construire nos partenariats et de développer les actions internationales de Sorbonne Université.

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