Pauline Mancina

Pauline Mancina

Docteure et formatrice indépendante

Ce qui nous semble anodin ne l’est pas pour les autres : nous gérons et synthétisons une grande quantité d’informations, ce qui est une capacité recherchée dans le monde de l’entreprise.

Pauline Mancina est une toute récente diplômée de Sorbonne Université. Doctorante dans l’école doctorale Histoire de l’art et archéologie, elle a soutenu sa thèse le 13 avril dernier. Son sujet de thèse a pour thème la symbolique alimentaire en Méso-Amérique. Pauline questionne l’identité mésoaméricaine à travers la cuisine et fait la synthèse des découvertes archéologiques sur plus de 2000 ans et dans une zone géographique qui s’étend du Mexique au Costa-Rica.


Pauline a témoigné de son parcours et de ses projets lors d’un e-café carrière le 25 mars et nous avons découvert un parcours étonnant. Elle a créé sa micro entreprise en 2018. Elle est aujourd’hui formatrice indépendante et anime des thématiques allant de la gestion de projet à la communication professionnelle écrite et orale, en passant par la pédagogie à distance.
Comment en est-elle arrivée là ? Pauline nous raconte qu’elle a suivi de nombreuses formations proposées par le Collège doctoral qui ont été pour elle « une bouffée d’oxygène car elles permettent de rencontrer d’autres doctorantes et doctorants de domaines différents ». C’est à cette occasion qu’elle a fait connaissance d'Anne Cherret du Cabinet United Partners qui l’a incitée à la création de son activité.
Pauline ne compte pas s’arrêter là. Elle souhaite maintenant suivre la formation diplômante du dispositif PEPITE. C’est dans les ateliers organisés par Axelle Ferraille, référente entreprenariat de la faculté de Lettres, qu’elle a entendu parler de ce dispositif qui a pour objectif de sensibiliser les étudiantes et étudiants à l’esprit d’entreprendre et de les accompagner dans la construction et la réalisation de leurs projets entrepreneuriaux. Ce dispositif permet d’obtenir le diplôme d’étudiant entrepreneur (D2E). Selon Pauline, faire partie de ce dispositif lui permettra de reprendre en main sa micro entreprise, de la développer et de gagner en visibilité. Elle compte sur PEPITE pour en apprendre plus concernant le marketing et les aspects juridiques, pour développer une identité spécifique, un site web et mieux cibler son public. Elle déposera un dossier de candidature prochainement et connaitra les résultats en juin. Elle espère ainsi pouvoir entrer en formation en septembre et suivre les cours du soir à raison de 3 heures par semaine. Cette formation lui permettra aussi d’être accompagnée par un mentor dans son projet entrepreneurial.


Et la recherche dans tout cela ? Passionnée d’archéologie, Pauline n’abandonne pas l’idée de continuer d’avoir une activité de recherche ou de s’engager dans la médiation scientifique. Comme elle le dit si bien « repartir en fouille et stabiliser mon entreprise sont deux objectifs ancrés dans ma tête et dans mon emploi du temps ». Malgré le succès de son activité, elle reste prudente et consciente des risques, ce qui explique qu’elle « ne veuille pas mettre pas tous ses œufs dans le même panier ».
Quand finalement, nous l’interrogeons sur ce qu’elle retient des compétences des doctorantes et des doctorants, elle évoque comme une des qualités principales, la curiosité. Elle ajoute « ce qui nous semble anodin ne l’est pas pour les autres. Par exemple, nous gérons et synthétisons une grande quantité d’informations, ce qui est une capacité recherchée dans le monde de l’entreprise ». Lorsque nous lui demandons des conseils pour les doctorantes et les doctorants, elle répond qu’ils ne doivent pas hésiter à saisir les opportunités et à regarder si certains aspects de leurs sujets de thèse ne pourraient pas servir de base à la création d’une activité nouvelle. Elle concède que « nous manquons souvent de recul par rapport à nos compétences ». Et finit par conclure « Anne Cherret a eu ce regard, elle a su détecter le potentiel que je ne voyais pas ».