Clara Davy

Clara Davy

Basketteuse semi-professionnelle et lauréate du concours de Paces

Mon objectif reste de continuer à concilier mes deux passions et d’être heureuse dans ce que je fais.

Basketteuse au Stade français, Clara Davy a réussi le concours de première année commune aux études de santé (Paces) à la faculté de Médecine. Elle nous raconte comment elle a su concilier ces deux parcours durant cette année de crise sanitaire.

Clara Davy

Clara Davy © Simon Grossi

Vous avez passé le concours de Paces en pleine crise du coronavirus. Comment avez-vous vécu cette période ?
 
Clara Davy : Le confinement est arrivé un peu avant la fin des cours, au moment où nous rentrions dans la période des révisions. Cela n’a pas bouleversé mes habitudes car je travaillais déjà de chez moi durant l’année grâce à la retransmission des cours mise en place par la faculté de Médecine. L'annonce du report des épreuves en raison de la crise sanitaire a été plus difficile à vivre car cela impliquait de rester concentrer sur le concours sept semaines de plus. Mais avec le soutien de ma famille, j’ai réussi à garder le rythme jusqu’au bout.

Vous menez de front des études de médecine et une carrière de basketteuse. Comment conciliez-vous au quotidien ces deux parcours très exigeants ?

C. D. : Je m'entraîne au Stade français, près de Boulogne-Billancourt, trois soirs par semaine et je participe à un match chaque week-end avec des déplacements partout en France. Au quotidien, cela demande de l'organisation, de la rigueur et de la ténacité pour réussir ses études. Pendant le confinement, même si les entraînements de basket ont été suspendus, j’ai réussi à continuer à faire du sport tous les jours pour conserver mon équilibre de vie.

Avez-vous bénéficié d’un accompagnement particulier de la part de l’université ?

C. D. : J’ai un niveau semi-professionnel. N’étant pas en centre de formation, je n'ai pas le statut de sportive de haut niveau et ne bénéficie donc pas d'aménagement particulier. Mais j’ai choisi de faire mes études à la faculté de Médecine de Sorbonne Université car elle offre la possibilité de suivre les cours à distance. Cela me permet d’avoir une plus grande flexibilité en termes d’organisation et d’éviter des déplacements chronophages.

En quoi la pratique du basket vous a-t-elle aidée durant cette année ?

C. D. : Je pratique le basket depuis l’âge de cinq ans. Ce que j'aime, dans ce sport, c'est la compétition ; une compétition qui se joue collectivement et qui nécessite de l’analyse et de la tactique. Le basket m’a appris à connaitre mes limites, à m’organiser, à rester concentrée sur un objectif et surtout à garder confiance, même lorsque l’on traverse des moments difficiles. Il m’a permis de comprendre que perdre un match ne signifie pas perdre la saison ; et par extension, que rater une épreuve ne veut pas dire rater le concours ! Toute mon équipe de basket m’a encouragée lorsque j’ai passé les épreuves de Paces. Cela a beaucoup compté.

Avez-vous d’ailleurs retrouvé la même importance du collectif dans la préparation du concours que dans les matchs ?

C. D. : Les gens pensent souvent que la Paces rime avec « chacun pour soi ». Mais c’est une idée reçue. La majorité des étudiants que j'ai croisés cette année s’entraidaient, s’encourageaient et travaillaient en groupe. Cela évite de tomber dans une spirale négative et de se décourager. Selon moi, s’engager dans des études de médecine, c'est s’engager dans un métier au service des autres. Cela commence donc par aider ses camarades.
 
Comment envisagez-vous la suite de votre parcours ?
 
C. D. :
Pour le moment, je n'ai pas d'idée arrêtée sur mon projet professionnel. Toutes les spécialités m'intéressent. J’attends de les découvrir plus concrètement. Quant au basket, mon club envisage de monter en division et de passer en National 1. Cela me permettrait de progresser, mais demanderait aussi un volume d'entraînement plus important. Je ne sais pas encore si je pourrais avancer correctement dans mes études à ce niveau de championnat. Mon objectif reste de continuer à concilier mes deux passions et d’être heureuse dans ce que je fais.