Gwendoline Delecourt

Des véhicules pour transporter l’ADN, destination ? Un voyage au centre des cellules

Par Gwendoline Delecourt

. Des véhicules pour transporter l’ADN, destination ? Un voyage au centre des cellules

Les maladies génétiques ? Il nous vient rapidement en tête la mucoviscidose, l’hémophilie ou les myopathies. En réalité, plus de 6000 maladies génétiques sont connues dans le monde aujourd’hui et nécessitent le développement de nouvelles thérapies. 

Ces maladies sont dues à une mutation de l’ADN. L’ADN est le code de l’information utile au fonctionnement de l’usine qu’est le corps humain. Un défaut dans ce code, une maladie génétique, entraîne des dysfonctionnements de la chaîne de production de l’usine. Le rétablissement de ce code est nécessaire : une nouvelle copie de celui-ci doit être amener vers chaque unité de l’usine, soit chaque cellule du corps. C’est le but de la thérapie génique. 

La connaissance des codes permet aujourd’hui de les reproduire en dehors du corps humain. Puis, ce code, l’ADN thérapeutique, sera délivré par un véhicule qui circulera vers et dans l’usine via le réseau routier irrigant le corps humain. Comme tout véhicule, celui-ci a pour rôle de protéger la marchandise fragile, l’ADN, contre les intempéries et faciliter le passage des éventuels péages ou embouteillages.  

Dans mon travail de thèse, un polyplexe, ce véhicule à l’échelle du nanomètre, 1/1 000 000 000e de mètre, est développé. Il est couvert d’une cape d’invisibilité pour passer les différentes barrières et équipé d’un GPS permettant de le guider à travers le réseau routier du corps. Sa marchandise sera délivrée à bon port afin de rétablir le bon fonctionnement de l’usine, le corps humain.


Gwendoline Delecourt